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Photo du rédacteurBenoit Rainville

Le presto qui craque.



Pour ceux et celles de ma génération et d’avant, vous vous rappelez sans aucun doute le presto de nos parents: un gros chaudron en fonte avec un couvercle qui se refermait dessus à l’aide d’un manche. On lui faisait un sixième de tour pour le verrouiller entre de grosses dents en métal. Mais la plus grande particularité de ce cuiseur était sa cloche sur le dessus qui se balançait d’un bord puis de l’autre en laissant évacuer le surplus de pression sous forme de vapeur brulante. La crainte que ça explose nous a probablement tous passé par l’esprit alors que notre tête dépassait à peine le comptoir.


Figurez-vous que le corps humain fonctionnerait en quelque sorte de la même façon. Imaginez qu’une émotion (et souvent plusieurs!) est refoulé en vous. À chaque fois qu’elle tente de sortir ou que quelqu’un l’alimente, vous la ravalez, la comprimez encore plus loin en vous pour qu’elle se fasse plus petite, moins dérangeante. Les jours, semaines, mois, années passent. Elle fermente de plus en plus. Sa pression augmente continuellement. Ça vous demande de plus en plus d’effort pour la contenir, pour la dissimuler. Vous êtes même rendus à tenir les deux poignées ensemble pour éviter que le couvercle saute et si vous êtes capable de libérer une main, vous tentez d’écraser la cloche pour qu’elle arrête de cracher ses vapeurs brulantes pour éviter que ça attire l'attention.

Arrive un point où la pression est juste trop immense. Et si l’ultime avertissement n’est pas entendu, le presto craque. Le corps craque… Et là ça fait mal. Là, la pénalité est lourde et longue.

Longue histoire courte pour dire que pour de multiples raisons, on accumule des émotions, des blessures à l’intérieur de nous et que l’un des premiers réflexes est de dissimuler tout ça dans les bas fonds de notre esprit et de faire comme un canard sur un étang. Pour désamorcer le tout, il s’agit d’aller à la rencontre de ces émotions/blessures pour leur permettre de se dissoudre. C’est comme de tirer doucement la cloche du presto pour les faire sortir, les « defuser ».  De cette façon, vous allègerez votre corps et évidemment, il vous rendra la pareille.

Vous avez le libre-choix de le faire seul. Cependant, sachez que le défi sera probablement de taille, et remarquez qu’il n’y a jamais personne qui vous attend au fil d’arrivée avec une médaille à vous remettre. Mieux vaut donc être accompagné pour faciliter le travail.

Prenez un temps pour observer à l’intérieur de vous. Y a-t-il un presto contenant des émotions? Même si vous les percevez petites, n’attendez pas qu’elles s’amplifient et vous fassent craquer avant d’y faire face. Votre qualité de vie au quotidien en dépent.

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